dimanche, 11 mars 2007

Ein tolles Wochenende

Pire beau temps ce week-end!

J'en ai profité pour aller visiter la partie ouest de la ville, que je connais très peu (tel un "vrai" berlinois, je reste dans mes quartiers). J'ai même été choqué parce que j'avais déjà oublié que les Ampelmann de l'ouest étaient différents de ceux de "chez nous" (je fais bien le Berlinois, hein?)










(à gauche les ampelmann de l'ouest, à droite ceux de l'est)

Moi qui trouvais que l'ouest n'était pas très intéressant, ben je me suis trompé. J'ai flâné une bonne heure et demie dans les petites rues voisines du Kudamm, en résistant à l'attrait des soldes (pour ceux qui ne connaissent pas le Kudamm il faut vous imaginer un énorme boulevard avec plein d'arbres, des ENORMES trottoirs prévus pour faire du lèche-vitrine dans les 10'000'000 de boutiques qui s'entassent les unes après les autres). Bref avec les soldes c'est quasiment irrésistible, mais j'ai résisté malgré tout car, sans être vraiment fauché, je sais que moins j'utilise mes économies, plus je resterai longtemps dans cette SUPER ville!

Le Kudamm (avec la Gedächtniskirche au fond)






Bref, ballade sympa, un peu de lèche vitrine tout de même, visite du musée Käthe Kollwitz, une des artistes allemandes les plus connues du XXème siècle (mais que je ne connaissais pas non plus avant de venir ici), qui a fait des magnifiques gravures, dessins et sculptures, toujours avec des thèmes très sombres, très orienté sur la mort... mais ses 2 fils et sont mari sont morts au fil des guerres qui ont détruit ce pays à plusieurs reprises ce siècle, alors on comprend mieux son inspiration: magnifique. Le meilleur musée que j'aie vu depuis que je suis ici. Avis aux amateurs d'art.

Deutschlands Kinder hungern! (Les enfants d'Allemagne meurent de faim!), 1924


Die Freiwilligen (Les volontaires), 1922-23 (son premier fils est mort en 1914 comme volontaire justement). Regardez le personnage tout à gauche, impressionnant.


Nie wieder Krieg (Plus jamais la guerre), 1924





Fini par un petit concert classique dans la nouvelle Gedächtniskirche (l'église cassée pour ceux qui connaissent). C'est clair que Charlottenburg et ses maisons bourgeoises contrastent avec mes Plattenbauten de l'est et les magasins de concombres au vinaigre (le plat national)(je crois surtout qu'avec les choux et les saucisses(!) c'est un peu le seul truc qui pousse par ici).






Puis dimanche classique, débuté à midi par un brunch avec Roberto et sa copine (qui sont là pour quelques jours) sur la Kastanienallee, puis un tour au marché aux puces du Mauerpark. En fin d'aprèm un petit footing dans le Treptower Park, quelques étirements au pied de l'ENORME statue (elle doit faire plus de 10m de haut) du soldat de l'armée rouge portant un enfant dans un bras et détruisant de son épée une croix gammée (tout un programme) dans l'enceinte du mémorial soviétique.





Et enfin un bon repas avec une petite bière (eh oui, je biche) afin d'être vraiment prêt pour affronter une nouvelle semaine!

PS: Et j'ai regardé vendredi soir 20' de reportage spécial sur notre ami Knuddel-Knut, avec mon coloc Christian, il est aussi fan!

PPS: Pour mon papa, ma soeur Cécile et Deborah, qui le connaissent: le plus marrant c'est que j'ai TOUJOURS PAS rencontré le vrai Knut!

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ton approche de Berlin est extraordinaire: les touristes que nous sommes ont généralement un long week end ou 1 semaine pour TOUT découvrir, sautant d'une "attraction" à l'autre. Donc ton approche de Berlinois, qui se risque pour la première fois à "Berlin-Ouest" (au début ça me surprenait quant tu distinguais...) et sa débauche de commerces est saisissante. Le fait que tu y découvres cette artiste comme premier musée, au lieu de tous les autres (y c. Art contemporain, et Le musée érotique pour touristes) est aussi étonnant.
A travers lui, comme à travers tes cours d'histoire, tu découvres l'arrière-fond commun des Allemands, les traces de l'histoire dans le subconscient... J'avais été impressionné par l'engagement pour la paix manifesté par des Allemands de ton âge lors de la commémoration des 60 ans de la capitulation de l'Allemagne en 1945 (rebaptisée Libération du nazisme): des dizaines de stands proposant des actions pour la paix, des "camps" (nicht Lager!)...
Super (prononcez à l'Allemande) de pouvoir m'associer à tes découvertes. Les petits bonshommes des passages piétons sont tout un programme. Mais curieusement, celui de l'ouest a un air très martial (constructeur du socialisme, à moins que ça ne soit du capitalisme) alors que celui de l'est a un air un peu bon enfant (mais peut-être bien, en fin de compte, genre travailleur à casquette qui ne se pose pas trop de question, une visière sur le nez n'a jamais permis la hauteur de vue. Sans doute, en fin de compte, ce qu'attendaient les Ullbricht et autres Honecker de l'Allemagne de l'Est de leurs "camarades"...)
de Morges, Vati